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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 17:18

Lecteur, lectrice,

Non, tu ne rêves pas, c'est bien moi, je suis de retour.

Ça fait longtemps que je ne t'ai pas infligé mes élucubrations, lectriçounette, lecteurounet. Je t'en sais fort marri. Mais ne pleure plus maintenant. C'est fini, je suis là.

Je suis désolée, je n'ai pas trop donné de nouvelles : j'avais plein de bonnes raisons qui me grignotaient mon temps. Ces derniers mois, je suis vraiment devenue vintage, j'ai eu plein de travail, ces petits fous ayant décidé que j'étais assez mûre pour avoir des vraies responsabilités et tout, et en plus j'ai décidé de renflouer le déficit d'exploitation de la SNCF et de RFF à moi toute seule.

Moi au bureau. Une allégorie

Moi au bureau. Une allégorie

Voilà. Tu sais tout.

Sinon, je suis pas venue pour ça, lecteur, lectrice.

Non.

Si je suis venue te parler aujourd'hui, c'est que depuis que je suis devenue vintage, je fais un truc de personne vintage à pouvoir d'achat intéressant : je voyage.

Ben mine de rien, j'ai réalisé que en fait ya plein de gens qui voyages. Et qu'il y a plein de gens différents qui voyagent.

Alors, parce que ça t'avait manqué, je vais t'en faire une petite typologie. Ne me remercie pas. C'est de bon coeur.

Le roots.

A quoi le reconnaître ?

Le roots se déplace rarement sans son sac à dos munie de sa spork (croisement entre une fourchette et une cuillère) sans bisphénol A (pour le pratique), ses chaussures de randonnée (pour faire ses randonnées) et son pull en laine tricoté par sa mamie (pour l'affectif)

Son truc, c'est de faire des randonnées pour "se retrouver". Il aime bien faire des randonnées en version hardcore. Genre le GR20 en été, quand toi tu comptes tes orteils boudinés à la plage. Un trek au Maroc, au Népal ou en Patagonie. L'hiver, il fait du ski de randonnée.

Le roots aime bien les rencontres aussi. Ce qui peut se traduire chez lui par "évacuons tout confort inutile et bien trop occidentalo-décadent". Son mantra ? Vivre comme les gens du pays qu'il visite. Donc à la dure. Toute allusion à un matelas alvéolé provoquera chez lui des crises d'incompréhension "mais enfin, ici les gens se fabriquent des sandales en lanière de sapin, comment peux-tu être aussi insensible ?"

Le roots possède un double doctorat en Quechua : il sait dompter une tente 2 secondes en rien de temps. Même la compliquée avec 2 chambres et tout, que toi tu t'entortilles tout le temps dedans. Même si à titre personnel il préfère une deuter, parce que c'est moins lourd.

Le meilleur ami du roots

Le meilleur ami du roots

Comment le nourrir ?

Le roots n'est pas très compliqué et il s'accomodera volontiers de riz cuit nature (c'est moins lourd à porter dans le sac à dos). Mais si tu veux lui faire plaisir, prends lui des Granny et des Figolus : ça lui rappelera les randonnées de son enfance, quand papa et môman tiraient du sac à dos des biscuits et des berlingots de lait concentré sucré (si tu lui en donnes, tu te fais un ami pour la vie)

Où le pécho ?

Ah ah, je te reconnais bien là. Le roots en général n'aime pas trop les voyages organisés (ces pourritures à la solde du capitalisme). Mais si tu prends un voyage organisé par une asso de tourisme équitable, tu as tes chances.

Tu peux aussi trouver un modèle perverti par les sirènes du confort capitalistique à l'UCPA. C'est facile, tu le trouveras dans le groupe le plus hardcore, celui qui se lève à 5h tous les matins pour aller faire le tour de la montagne avec 1000 mètres de dénivelé avant de tout descendre en peau d'ours (après avoir tué l'ours à mains nues), parce que bon, faudrait voir à pas trop se laisser abattre.

Sinon, un refuge d'altitude en Patagonie peut convenir aussi comme habitat.

Habitat naturel hors voyage :

Pour la version roots des villes : les rayons du Vieux Campeur

Pour la version roots des champs : Intersport ou Décathlon, au rayon randonnée.

A ne pas confondre avec :

Le sportif de luxe, qui ne partage pas son goût de la vie à la dure, et beaucoup trop porté sur les marques haut de gamme.

Le baroudeur, qui ne partage pas spécialement son goût de l'effort.

 

La blogueuse influente

J'assume le sexisme de ce post. Si je dis blogueuse et pas blogueur, c'est avant tout parce que je manque d'expérience de première main du blogueur influent en voyage. Et tu me connais. Toute entière dévouée à la rigueur scientifique.

Exemple de communication visuelle employé par la blogueuse influente

Exemple de communication visuelle employé par la blogueuse influente

A quoi la reconnaître ?

La blogueuse influente se reconnaît à son smartphone (modèle de pointe, de préférence Apple) et à la multitude d'applications qu'elle utilise. Tu tombes sur un blog qui associé à un compte instagram, un tumblr et un twitter ? Méfiance, tu entres sur son territoire.

On la reconnaît également à sa passion pour prendre sa nourriture en photo (ce qui fait qu'elle mange toujours froid) et à l'emploi immodéré du mot "adorable". Attention, si ta copine te raconte ses vacances avec des guides "adorables" qui lui ont proposé des menus "adorables", méfiance, elle est tombée dans la came de l'influence bloguistique.

Elle aime bien aussi employer de façon immodérée le mot "chance" ou "opportunité". Et chez elle tout est "exclusif"

La blogueuse influente laisserait à penser qu'elle a 4 SMIC à dépenser chaque mois rien que dans son budget voyage : week ends à LA (so trendy), vacances à Bali (parce que Lanzarote c'est trop popu), breaks en croisière à Malte (les Cyclades et le Nil c'est has been). En vrai, elle se comporte juste comme un vulgaire panneau publicitaire pour t'inciter à claquer tes économiques pour ce spa-hôtel 5* situé à Courch' (prononcer "Courchevel" en entier c'est vraiment trop has been)

Faut-il la détester pour autant ? Bien sûr que non. En vrai bien sûr que moi aussi je rêve de photographier mes mojitos devant la piscine toute neuve d'un nouveau club. Avouons-le.

 

Comment la nourrir ?

La blogueuse influente a des goûts plus simples qu'on ne pourrait l'imaginer. Elle se nourrit essentiellement de nourriture colorée en mini-format piquée sur des brochettes. Et parfois de trucs aux truffes. Tu peux aussi lui faire plaisir en lui cuisinant une potée bio avec des légumes achetés en circuit court. Et sans gluten, aussi.

 

Où la pécho ?

Restons lucides 5 secondes, personne ici n'a les moyens de se payer 3 séjours par mois en 5*, même en étant vintage. Mais tu peux laisser un commentaire sur son blog. Evite d'être lourdingue, elle a sa dose. Tu peux commencer par liker ses posts, ou les retweeter, avant de tenter une approche plus directe (mais subtile)

Habitat naturel hors voyage :

Le 10 arrondissement de Paris, près du Canal.

A ne pas confondre avec

Le clubbeur - qui lui se paie sa semaine plein pot.

 

Voilà c'est fini pour aujourd'hui. Mais je reviens très vite te parler des autres gens qui voyagent.

 

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